Coline Blanchard – Mouvements
C’est de frénésie dont nous parle ici Coline Blanchard. La frénésie qui occupe l’être qui se met en mouvement, se mesure à lui-même, et est transcendé par ce qu’il accomplit. La scène du skateboard est au croisement de mondes, celui du sport, de la mode, de la musique, de l’architecture. Elle incarne la liberté et la rébellion. Coline Blanchard interroge la puissance des liens qui se créent dans l’énergie et l’aspiration du collectif.
+Ce qui a retenu l’attention du festival :
La force et la poésie, les bruits de la rue, du skate et le silence à la fois. La justesse des instants. La photographie de Coline Blanchard va au contact des personnages et de leur univers. Elle épouse une ambiance et restitue non pas ce qu’il s’en dégage mais la façon dont elle l’impacte, elle. Sa proposition artistique mixe l’image fixe et le dessin intuitif et dit chacun des versants de son sujet, de la pratique du skate elle-même à l’excitation. La prise de vue, l’utilisation des tonalités de la couleur, le velouté du papier donnent la sensation que les personnages ne sont pas dans le décor mais sur le décor, comme si de leur présence ils survolaient l’espace, de la même façon qu’emporte la passion.