Éliane Pischedda


Éliane Pischedda, La Crau

Belle pour certain, aride pour d’autres, aujourd’hui convoitée par nos contemporains avides d’espaces pour si installer.  Cette vaste plaine de la Crau se débat depuis les temps pour rester cette immense steppe insaisissable et secrète. 

Doucement, impunément l’homme lui vole sa terre.  Il l’envahi, la défigure.

Les hangars se vautre sur elle, vomissent à longueur de journée quantités innombrables de camions.

Le bitume a fait d’elle une mosaïque, elle a perdu son silence, ces chemins caillouteux et son odeur d’herbes sèches.

Je regarde avec tristesse ce qui reste d’elle. Combien de temps résistera-t-elle à cet envahissement de tôles multicolores, de odeurs nauséabondes, de bruits assourdissants.

Je la regarde, j’ai mal pour elle.