Evan Mégly, Talus
Talus désigne le bas-côté, chemin qui d’après les cartes n’en est pas un. Pourtant ces non-lieux révèlent une intimité insoupçonnée, celle des raccourcis sur lesquels on campe. Habiter chaque soir et chaque matin les interstices creusés par sa porosité au monde. L’histoire a un fil rouge, celui d’un fleuve s‘écoulant à rebours de son propre lit, prenant sa source dans un nom de famille inventé, celui de ma mère, liant entre elles les racines dont nous héritons, poussant parfois de travers dans les recoins du hasard. Un témoignage, un intervalle pour marcher, se pister soi-même. Un au revoir qui devient écume, une trace infime et la marée se retire.
+Ce qui a retenu l’attention du festival
Les photographies d’Evan Mégly racontent ces espaces entre deux que l’on s’approprie au gré de nos envies, de nos besoins ou de nos habitudes. Se pose la question du lien, celui est, celui que l’on devine, piste et chercher à remonter comme pour se trouver soi-même.