Jean-Christophe Moreau

Jean-Christophe Moreau, Méconnaissables

Toutes ces images sont des photos volées. Vous êtes peut-être sur l’une d’entre elles mais vous ne pouvez pas en être certains. Votre visage, sous l’effet d’un contre-jour ou d’une ombre espiègle, s’est perdu dans la masse des sels d’argent. Au fond, ces photos volées ne vous ont rien pris. Rien de personnel en tout cas. Il n’est même pas sûr que je saurais aujourd’hui vous reconnaître dans la rue. Et c’est un regret parce que, même méconnaissable, vous m’êtes devenu familier. 

+Ce qui a retenu l’attention du festival  
L’être est une silhouette furtive traversant la ville. Qui est-il ? Le trahit-elle ? L’Homme semble se dissoudre dans l’image. Le photographe s’approprie une image que lui suggère le passant. Étrange résonance avec un sentiment intime, une envie de restitution. Jean-Christophe Moreau pose la question de la photo volée. Quand et comment « le vol » a t-il , peut-il avoir lieu ? N’est-il pas plutôt question ici d’un aller-retour, d’un partage et de poésie ?