Jean Paul Noguès

Jean Paul Noguès – Achromaties d’un printemps

Le corpus photographique dont est issue cette série a été réalisé durant le confinement. Il s’agit d’un journal photographique dont la relecture place le photographe face à quelque chose qui dépasse son intention originelle. Il nous invite au constat d’une introspection visuelle de son territoire intérieur questionnant tour à tour sa perception de l’enfermement, de la condition humaine, et de la liberté. 

+Ce qui a retenu l’attention du festival  

La présence ; une forte présence à l’image de celui qui n’y figure pas mais l’en empreigne. Dès la lecture des images de Jean Paul Noguès nous voyons s’affirmer la posture du photographe qui se dit en montrant ce qui l’entoure. Le noir et blanc, et les prises de position dans l’architecture des images ne laissent pas le regard s’échapper et pourtant nous ne sommes jamais pris au piège ou enfermés dans cette approche qui pourrait être réductrice tant les éléments visuels qui composent l’image sont imposés. Cette proposition en est l’exact contraire. Le geste photographique sert une démarche réflective articulée autour d’axes narratifs complémentaires, entrelacs de son propre rapport au monde.  

Chaque image est une fenêtre, une ouverture vers le monde du photographe qui en contant le sien, ouvre les portes du nôtre. Comme un immeuble dont les fenêtres abritent des vies, la restitution en 12 cubes juxtaposés constitue une stabilité au sein de laquelle, tout peut exister, cohabiter ou être interrogé.