Stéphanie Rabaud, Habiter (au Brésil)
S’approprier un espace. Être ancré, s’entraider, s’aimer, résister. Posséder un lieu tout autant qu’être possédé par lui. Être habité d’une géographie, d’un climat, mais aussi de social et d’intime. Habiter est un fait à la fois universel et singulier. Voici un mode d’habiter qui est propre aux quartiers populaires des Pays du Sud : cette vie qui ne déserte jamais les rues, cette façon de vivre ensemble, les uns à côté des autres sans s’ignorer où la protection sociale, à défaut d’Etat providence, passe par la solidarité au quotidien. Cette sociabilité est palpable dans le quartier Jardim Garcia de Campinas au Brésil. On n’est pas loin de São Paulo. Il y a comme un air de résistance à l’urbanisation déshumanisante. Il y a ces liens entre voisins, entre générations qui semblent plus forts.
+Ce qui a retenu l’attention du festival
Climat, géographie, lien social, réalité personnelle et intime. Tout s’additionne, se confond, se mêle et fait d’un lieu, d’une région, d’un pays, son propre pays. Stéphanie Rabaud arpente le quartier Jardim Garcia de Campinas non loin de São Paulo et en fait le constat. Démonstration d’une résistance à une urbanisation qui gomme la possibilité que les Hommes ont de vivre ensemble comme hier.