Sylvie Mabilat-Garreau, La main et l’âme
Mars à Marseille ! Joie d’expérimenter concrètement un travail sur le portrait.
Je choisis d’aller à la rencontre de Marianne, luthière à Marseille, de découvrir son univers et sa passion.
Souvent j’ai franchi le seuil de ces magasins remplis de violons, de violoncelles, j’en aime l’odeur, le mystère, l’harmonie ; je sais comment le temps soudain s’y arrête, ou plutôt s’y déploie ; les instruments sont essayés, comparés, et pendant que musicien et luthier échangent quelques mots et que la musique s’élève, reprend, s’interrompt, je restais assise, dans une calme et précieuse attente.
Cette fois, je serai active. pendant toute une semaine, chaque jour, j’ai vu Marianne, déjà au chevet d’un violon, d’un violoncelle dans son atelier de lutherie.
Très vite, c’est la relation intense entre elle et l’instrument qu’elle restaure qui frappe ; elle l’observe, l’interroge du regard, le soigne, le soutient, le caresse…
Et l’âme petite et secrète lui répond.